Humagne Rouge, Cave "Le Banneret", Chamoson

Des vignes idéalement placées sur le coteau de Chamoson, au lieu-dit La Posse. Une exposition maximale et une pente assez vertigineuse. La famille Maye y possède 3000 mètres carrés de tablars plantés en Humagne rouge dans un terroir calcaire bien drainé.. Les plus vieux ceps sont déjà trentenaires. Toutes les conditions sont donc réunies pour que cet exigeant cépage autochtone puisse donner le meilleur de lui-même, quelque 800 grammes au mètre à la vendange. Ici, les raisins sont cueillis à un peu plus de 90° Oechslé, une maturité jugée idéale pour conserver une acidité équilibrée.

A la cave, l'oenologue Julien Fournier sait bien ce qu'il veut: "Un vin sur le fruit, la finesse et l'élégance." La vinification est donc traditionnelle, en cuves inox. Avec des macérations très courtes.

Ce millésime 2012 est un bel exemple de cette philosophie. Il réjouit particulièrement Jean-Charles Maye qui apprécie ce cépage bien valaisan. Et qui démontre qu'à Chamoson et à la Cave du Banneret, il n'y a pas que le Johannisberg qui est excellent.

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"Tardive", Cave Camille Crettol, Martigny

Tardive 2006. Un vin labellisé Charte Grain Noble ConfidenCiel. Et surtout un cru hors normes, un vin nature qui a vécu de longues années d'élevage avant de prendre place en bouteille.

Tardive prend naissance entre Fully et Leytron où Camille Crettol cultive de la Petite Arvine et de la Malvoisie. Au total 1200 mètres carrés dont 400 de Petite Arvine. Des vignes cultivées en bio, sans pour autant revendiquer la labellisation. Le vigneron-encaveur a récolté son raisin en plusieurs passages, conservant une partie de sa Malvoisie pour un vin sec. En 2006, les raisins destinés à Tardive avouaient quelque 140° Oechslé.

Une fois pressée, la récolte a fermenté dans l'unique barrique avant de commencer un long élevage qui va finalement durer 6 ans et demi. Une période durant laquelle l'encaveur a laissé faire la nature, pour obtenir un vin oxydatif, mis en bouteille sans soufre. "Un vin vivant", comme le qualifie volontiers Camille Crettol.

Une telle bouteille s'adresse avant tout à des initiés. Mais elle peut séduire tous les palais curieux tant la palette aromatique est originale et diverse.

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Petite Arvine, Cave "L'Or du Vent", B. Mermoud (Veyras)

Petite Arvine, reine du vignoble valaisan. Un cépage qui couvre désormais 165 ha en Valais. Ce qui en fait le 3e blanc du canton, derrière les classiques Fendant et Johannisberg.

De la Petite Arvine, Bernard Mermoud de la Cave l'Or du Vent à Veyras, en cultive 2500 mètres carrés, sur les communes de Veyras et de Miège. Des ceps adultes, 18 ans de moyenne d'âge qui prospèrent dans un terroir calcaire parfaitement exposé. Bernard Mermoud vise une maturité approchant les 100° Oechslé pour des rendements de 800 grammes au mètre.

La récolte de Bernard Mermoud est vinifiée par son cousin Claudy Clavien. Une vinification en cuves, avec une seule fermentation et un élevage sur lies. Tout ce qu'il faut pour un juste équilibre entre structure, gras et fraîcheur. La mise en bouteille intervient début avril.

Lorsqu'il parle de la Petite Arvine, Bernard Mermoud s'exclame: "J'adore"! Et ce qu'il aime dans ce cépage, on le retrouve dans cette bouteille 2012: complexité, fraîcheur, originalité des arômes.

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Cave "La Siseranche", M. et X. Giroud

Johannisberg, appellation valaisanne du cépage Sylvaner, ou Rhin, selon les régions. C'est à Chamoson qu'on lui voue la plus grande passion. A la Cave la Siseranche, Maurice Giroud et son fils Xavier en cultivent 6000 mètres carrés, dans les meilleures zones du vignoble. Les vignes sont âgées de 15 à 40 ans. Après un sérieux dégrappage, elles produisent 900 grammes au mètre carré. En 2012, les grappes avouaient un taux de sucre de 97° Oechslé.

A la Cave, les Giroud vinifient leur Johannisberg au plus près de la tradition, en cuves inox.. Toujours avec deux fermentations,. "un choix impératif si l'on veut conserver les arômes", comme le martèle volontiers Maurice Giroud.

Son Johannisberg 2012 restera dans les annales comme l'une des deux bouteilles choisies par les spécialistes du lieu pour être le témoin du millésime au fil des ans, dans le Conservatoire du Johannis de Chamoson. Mérité pour ce vin de grande expression, un cheval de bataille dans la vaste production de la cave forte d'une trentaine de références.

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Gamay, Cave "La Grotte", St-Léonard

Vous, je ne sais pas, mais moi, j'aime le Gamay. Un vin rouge qui fait généralement la part belle au fruité. Celui de la Cave La Grotte, produit par Pierre et Alexis Schwery à St-Léonard en est un bel exemple.

La majeure partie du Gamay des frères Schwery prend naissance dans le vignoble de Plan-Loggier sur les hauts de St-Léonard. Le solde provient de la région de Conthey. Au total, quelque 7000 mètres carrés soignés par Pierre Schwery. Des vignes de 20 à 30 ans d'âge, cultivées sur fil et situées dans des sols agréables à travailler. Les grappes sont récoltées à belle maturité, autour du fatidique 100° Oechslé.

La vinification de ce Gamay fait la part belle à la tradition. Avec le souci de d'extraire un maximum de couleur et de tannins sans perdre le fruité.

Autrefois, le Gamay de la Cave la Grotte était intégré dans la Dôle. Aujourd'hui la cave la Grotte en produit quelque 5000 cols qui réjouissent avant tout une clientèle privée très amateure de ce vin de plaisir. Comme Alexis Schwéry lui-même d'ailleurs.

Cave la Grotte